SARCLISA 20 mg-ml, solution à diluer pour perfusion, flacon de 5 ml

Dernière révision : 23/12/2019

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Laboratoire exploitant : SANOFI AVENTIS FRANCE

Source : Base Claude Bernard

SARCLISA est indiqué en association avec le pomalidomide et la dexaméthasone pour le traitement des patients adultes atteints de myélome multiple en rechute et réfractaire, qui ont reçu au moins deux traitements antérieurs incluant le lénalidomide et un inhibiteur du protéasome et dont la maladie a progressé lors du dernier traitement

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un de ses excipients mentionnés à la rubrique Composition

Réactions à la perfusion

Des réactions à la perfusion (RP), pour  la plupart légères  ou modérées, ont  été observées chez  38,2 % des patients traités par SARCLISA (voir rubrique Effets indésirables). Toutes les RP sont apparues au cours de la première perfusion de SARCLISA, et se sont résolues le même jour chez la plupart des patients. Les symptômes les plus fréquents de RP comprenaient dyspnée, toux, frissons et nausées. Les signes et symptômes  sévères  les  plus  fréquents  incluaient  hypertension  et  dyspnée  (voir rubrique Effets indésirables).

Pour diminuer les risques et la gravité des RP, les patients doivent recevoir une prémédication par paracétamol, antagonistes des récepteurs H2 ou inhibiteurs de la pompe à protons, diphénhydramine ou équivalent avant la perfusion de SARCLISA. La dexaméthasone peut être utilisée à la fois en tant que prémédication et comme traitement anti-myélome (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Les signes vitaux doivent être fréquemment surveillés pendant toute la durée de la perfusion de SARCLISA. Lorsque nécessaire, interrompre la perfusion de SARCLISA et apporter des mesures médicales et de soutien adaptées (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Au cas où les symptômes ne s'amélioreraient pas après l'interruption de la perfusion de SARCLISA, réapparaîtraient après une amélioration initiale avec des médicaments adaptés, nécessiteraient une hospitalisation ou menaceraient le pronostic vital, arrêter le traitement par SARCLISA de manière définitive et mettre en place une prise en charge adaptée.

Interférence avec les tests sérologiques (test indirect à l'antiglobuline)

SARCLISA se lie au CD38 sur les globules rouges (GR) et peut entraîner un faux résultat positif au test indirect à l'antiglobuline (test de Coombs indirect). Dans ICARIA-MM, le test indirect à l'antiglobuline était positif pendant le traitement Isa-Pd chez 67,7 % des patients testés. Chez les patients chez lesquels le test indirect à l'antiglobuline était positif, des transfusions sanguines ont été administrées sans signe d'hémolyse. La détermination du groupe ABO et le typage RhD n'étaient pas affectés par le traitement par SARCLISA (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Afin d'éviter d'éventuels problèmes avec la transfusion de GR. Chez les patients traités par SARCLISA, le groupe sanguin doit être déterminé et des tests de dépistage effectués avant la première perfusion de SARCLISA. Le phénotypage peut être envisagé avant de commencer le traitement par SARCLISA selon la pratique locale. Si le traitement par SARCLISA a déjà commencé, le centre de transfusion sanguine doit être informé que  le patient reçoit SARCLISA et l'interférence de SARCLISA avec les tests de compatibilité du sang  peut être résolue à l'aide de GR traités au dithiothréitol (DTT). Si une transfusion d'urgence est nécessaire, des concentrés de GR ABO/RhD n'ayant pas été soumis à l'épreuve directe de compatibilité peuvent être administrés selon les pratiques locales des établissements de transfusion sanguine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Neutropénie

Des cas de neutropénie de grade 3-4 signalés comme des anomalies biologiques (84,9 %) et des complications neutropéniques (30,3 %) ont été observés chez les patients traités par SARCLISA (voir rubrique Effets indésirables).

Surveiller régulièrement la numération sanguine pendant le traitement. Une prophylaxie par antibiotiques, antifongiques et antiviraux peut être envisagée pendant le traitement. Surveiller que les patients atteints de neutropénie ne manifestent pas de signes d'infection. Aucune diminution de la dose de SARCLISA n'est recommandée. Les reports de l'administration de SARCLISA et l'utilisation de facteurs de croissance (par exemple G-CSF) peuvent être nécessaires pour permettre une amélioration du taux de neutrophiles (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Interférence avec l'évaluation de la réponse

SARCLISA est un anticorps monoclonal IgG kappa qui peut être détecté de manière fortuite par l'électrophorèse des protéines sériques (EPS) et de l'immunofixations (IFE) utilisés pour la surveillance clinique de la protéine M endogène (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Cette interférence peut avoir un impact sur l'exactitude de la détermination de la réponse complète chez certains patients ayant un myélome à IgG kappa. Vingt-deux patients dans le bras Isa-Pd qui remplissaient les critères de TBRP (Très Bonne Réponse Partielle) avec seulement une immunofixation positive résiduelle ont été soumis à un test d'interférence. Les échantillons de sérum provenant de ces patients ont été testés par spectrométrie de masse pour séparer le signal *TM* du signal de la protéine M du myélome. Chez 11 patients sur 22, aucune protéine M du myélome résiduelle n'était détectable au seuil de sensibilité du test de l'immunofixation (25 mg/dL) ; 10 des 11 patients présentaient un myélome de type IgG à la visite initiale, ce qui démontre l'interférence de SARCLISA avec le test d'immunofixation (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Résumé du profil de sécurité

Des effets indésirables considérés comme possiblement ou probablement liés à l'administration de SARCLISA sont apparues chez 152 patients qui ont reçu SARCLISA en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone à faible dose.

Les réactions ont été décrites à l'aide des Critères Communs de Toxicité du NCI, des termes du COSTART et du MedDRA.  Les  fréquences  sont  définies  ainsi :  très  fréquent  (≥ 1/10) ;  fréquent (≥ 1/100,  < 1/10) ;  peu  fréquent  (≥ 1/1 000,  < 1/100) ;  rare  (≥ 1/10 000,   < 1/1 000) ;   très   rare  (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables pertinents sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Les données de sécurité d'emploi décrites dans cette section sont basées sur ICARIA-MM, une étude clinique randomisée, en ouvert chez des patients présentant un myélome multiple déjà traité. Dans ICARIA-MM, 10 mg/kg de SARCLISA a été administré en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Les effets indésirables les plus fréquents (chez ≥ 20 % des patients Isa-Pd) étaient la neutropénie (anomalie biologique : 96,1 % avec Isa-Pd contre 93,2 % avec Pd), les réactions liées aux perfusions (38,2 % avec Isa-Pd contre 0 % avec Pd), la pneumonie (30,9 % avec Isa-Pd contre 22,8 % avec Pd), l'infection des voies aériennes supérieures (28,3 % avec Isa-Pd contre 17,4 % avec Pd), la diarrhée (25,7 % avec Isa-Pd contre 19,5 % avec Pd) et la bronchite (23,7 % avec Isa-Pd contre 8,7 % avec Pd). Les effets indésirables graves les plus fréquents (chez ≥ 5 % des patients) étaient la pneumonie (9,9 % avec Isa-Pd contre 5,4 % avec Pd) et la neutropénie fébrile (6,6 % avec Isa-Pd contre 2,0 % avec Pd). Une interruption définitive du traitement due aux effets indésirables a été rapportée chez   11 patients (7,2 %) traités par 10 mg/kg de SARCLISA en association avec du pomalidomide et de la


dexaméthasone à faible dose (Isa-Pd) et chez 19 patients (12,8 %) traités avec du pomalidomide et de la dexaméthasone à faible dose (Pd).

Tableau des effets indésirables

Les tableaux 3 et 4 présentent les effets indésirables observés pendant la période de traitement chez 152 patients atteints de myélome multiple, traités par 10 mg/kg de SARCLISA en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone à faible dose (Isa-Pd) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Tableau 3 - Effets indésirables rapportés chez ≥ 10 % des patients traités par Isa-Pd, et ≥ 5 % plus élevés dans le groupe Isa-Pd comparé au groupe Pd - Étude ICARIA-MM

Classe de systèmes d'organes Effets indésirables Fréquence Incidence (%)
Tous grades Grade 3-4 Grade 4
Infections et infestations Infection des voies aériennes supérieures Très fréquent 43 (28.3) 5 (3.3) 0
Pneumoniea Très fréquent 47 (30.9) 33 (21.7) 5 (3.3)
Bronchite Très fréquent 36 (23.7) 5 (3.3) 0
Affections hématologiques et du système lymphatique Neutropénie fébrile Très fréquent 18 (11.8) 16 (10.5 2 (1.3)
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Dyspnée Très fréquent 23 (15.1) 6 (3.9) 0
Affections gastro-intestinales Diarrhée Très fréquent 39 (25.7) 3 (2.0) 0
Nausées Très fréquent 23 (15.1) 0 0
Vomissements Très fréquent 18 (11.8) 2 (1.3) 0
Lésion, intoxication et complications d'intervention Réaction    à    la perfusion Très fréquent 58 (38.2) 2 (1.3) 2 (1.3)

a Le terme pneumonie est un regroupement des termes suivants : pneumonie atypique, aspergillose broncho- pulmonaire, pneumonie, pneumonie à Haemophilus, pneumonie à Influenza, pneumonie à Pneumocoque, pneumonie à Streptocoque, pneumonie virale, pneumonie à Candida, pneumonie bactérienne, infection à Haemophilus, infection pulmonaire, pneumonie fongique, et pneumonie à Pneumocystis jirovecii.

Tableau 4 - Anomalies de laboratoire hématologiques chez les patients recevant le traitement Isa-Pd - ICARIA-MM

Paramètres biologiques n(%) SARCLISA + pomalidomide + dexaméthasone à faible dose (N = 152)
Tous grades Grade 3 Grade 4
Anémie 151 (99,3) 48 (31,6) 0
Neutropénie 146 (96,1) 37 (24,3) 92 (60,5)
Lymphopénie 140 (92,1) 64 (42,1) 19 (12,5)
Thrombopénie 127 (83,6) 22 (14,5) 25 (16,4)

Le dénominateur utilisé pour le calcul du pourcentage est le nombre de patients qui a été évalué au moins 1 fois (examens de laboratoire) pendant la période d'observation considérée.

Description de effets indésirables sélectionnés chez des patients atteints de myélome multiple avecl'isatuximab 10 mg/kg en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone à faible dose

Réactions liées aux perfusions


Dans ICARIA-MM, des réactions liées aux perfusions (RP, définies comme des effets indésirables associés aux perfusions SARCLISA, qui se déclarent généralement dans les 24 heures suivant le début de la perfusion) ont été rapportés chez 58 patients (38,2 %) traités par SARCLISA. Tous les patients ayant présenté des RP les ont présentées pendant la 1ere perfusion de SARCLISA, avec      3 patients (2,0 %) ayant également présenté des RP à leur 2ème perfusion, et 2 patients (1,3 %) à leur 4ème perfusion. Des RP de grade 1 ont été rapportées chez 3,9 %, de grade 2 chez 31,6 %, de grade 3 chez 1,3 %, et de grade 4 chez 1,3 % des patients. Les signes et symptômes des RP de grade ≥ 3 incluaient dyspnée, hypertension et bronchospasmes.

L'incidence de l'interruption de la perfusion due à des réactions liées aux perfusions était de 28,9 %. Le délai médian entre le début de la perfusion jusqu'à son interruption était de 55 minutes. La durée médiane d'une perfusion  de  SARCLISA  était  de  3,3 heures  pour  la  première  perfusion  et  de  2,8 heures pour les perfusions suivantes.

Dans une autre étude (TCD14079 partie B) dans laquelle 10 mg/kg de SARCLISA était administré dans un volume de perfusion fixe de 250 ml en association avec Pd, des RP (toutes de niveau 2) ont été rapportés chez 47,1 % des patients, lors de la première administration, le jour de la perfusion. La durée médiane de la perfusion était de 3,94 heures pour la première perfusion, de 1,88 heures pour la deuxième perfusion, et d'1,25 heures à partir de la troisième perfusion. Dans l'ensemble, le profil de tolérance de 10 mg/kg de SARCLISA administré en tant que perfusion à volume fixe de 250 ml était similaire à celui de SARCLISA tel qu'il a été administré dans ICARIA-MM.

Infections

Dans ICARIA-MM, l'incidence des infections de grade ≥ 3 était de 42,8 %. La pneumonie était l'infection grave la plus fréquemment signalée avec un grade 3 signalé chez 21,7 % des patients dans le groupe Isa-Pd comparé à 16,1 %, dans le groupe Pd, et de grade 4 chez 3,3 % des patients dans le groupe Isa-Pd comparé à 2,7 % dans le groupe Pd. Des interruptions du traitement dues à une infection ont été rapportées chez 2,6 % des patients dans le groupe Isa-Pd comparé à 5,4 % dans le groupe Pd. Des infections mortelles ont été signalées chez 3,3 % des patients dans le groupe Isa-Pd et 4,0 % dans le groupe Pd.

Immunogénicité

Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, il existe un potentiel d'immunogénicité avec SARCLISA.

Dans ICARIA-MM, aucun patient n'a développé d'anticorps anti-médicament (AAM). Par conséquent, le statut de neutralisation des AAM n'a pas été déterminé. Globalement, dans 6 études cliniques sur le myélome multiple (MM) avec des traitements par SARCLISA en monothérapie et en traitement combiné, y compris ICARIA-MM (n = 564), l'incidence des AAM  émergents du  traitement était  de  2,3 %. Aucun effet des AAM n'a été observé sur la pharmacocinétique, la sécurité d'emploi ou l'efficacité de SARCLISA.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté à l'aide de la fiche de déclaration des effets indésirables disponible dans le Protocole d'utilisation thérapeutique et de recueil d'informations (voir Annexe B4 du PUT).

Une prémédication doit être mise en place 15 à 60 minutes avant de démarrer la perfusion afin de réduire les risques et la gravité des réactions à la perfusion.
SURVEILLANCE :
- signes vitaux
- numération sanguine
INTERFERENCE AVEC L'EVALUATION DE LA REPONSE :
SARCLISA est un anticorps monoclonal IgG kappa qui peut être détecté de manière fortuite par l'électrophorèse des protéines sériques (EPS) et de l'immunofixations (IFE) utilisés pour la surveillance clinique de la protéine M endogène. Cette interférence peut avoir un impact sur l'exactitude de la détermination de la réponse complète chez certains patients ayant un myélome à IgG kappa.

INTERFERENCE AVEC LES ANALYSES SEROLOGIQUES : 

Comme la protéine CD38 s'exprime à la surface des globules rouges, SARCLISA, un anticorps anti- CD38, peut interférer avec les tests sérologiques des centres de transfusion sanguine en produisant potentiellement des réactions de faux positif aux tests indirects à l'antiglobuline (tests de Coombs indirect), tests de détection d'anticorps (dépistage), des panels d'identification des anticorps et tests anti « immunoglobuline-humaine » (AHG)
INTERFERENCE avec les tests d'électrophorèse de protéine sérique et d'immunofixation : 

SARCLISA peut être détectée de manière fortuite par les tests d'électrophorèse de protéines sériques (EPS) et d'immunofixation (IFE) utilisés pour surveiller la protéine M, et pourrait interférer avec une classification exacte de la réponse basée selon les critères de l' « International Myeloma Working Group » (IMWG).


Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et pendant au moins 5 mois après l'arrêt du traitement.

Grossesse

On ne dispose d‘aucune donnée sur l'utilisation de SARCLISA chez la femme enceinte. Aucune étude de toxicité sur la reproduction animale n'a été menée avec SARCLISA. Aucune conclusion ne peut être tirée quant à l'éventuel risque de l'utilisation de SARCLISA pendant la grossesse.

Les anticorps monoclonaux IgG1 sont connus pour traverser le placenta. L'utilisation de SARCLISA chez la femme enceinte n'est pas recommandée. Les femmes en âge de procréer traitées par SARCLISA doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et pendant au moins 5 mois après l'arrêt du traitement par SARCLISA.

En ce qui concerne les autres médicaments administrés avec SARCLISA, se reporter aux versions actuelles des résumés des caractéristiques du produit respectifs.

Allaitement

On ne dispose d'aucune donnée sur la présence de SARCLISA dans le lait maternel humain, dans le processus de production de lait, ni sur ses effets sur le nourrisson allaité. Cependant, l'immunoglobuline G humaine est connue pour être présente dans le lait maternel humain. Les anticorps peuvent être sécrétés dans le lait maternel humain. Aucune conclusion ne peut être tirée quant à l'éventuel risque de l'utilisation de SARCLISA pendant l'allaitement. Par conséquent, l'utilisation de SARCLISA chez les femmes qui allaitent n'est pas recommandée.

Fertilité

Il n'existe aucune donnée chez l'homme ni chez l'animal pour déterminer les effets potentiels de SARCLISA sur la fertilité des hommes et des femmes (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

SARCLISA n'a aucun impact sur la pharmacocinétique du pomalidomide (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Interférence avec les analyses sérologiques

Comme la protéine CD38 s'exprime à la surface des globules rouges, SARCLISA, un anticorps anti- CD38, peut interférer avec les tests sérologiques des centres de transfusion sanguine en produisant potentiellement des réactions de faux positif aux tests indirects à l'antiglobuline (tests de Coombs indirect), tests de détection d'anticorps (dépistage), des panels d'identification des anticorps et tests anti « immunoglobuline-humaine » (AHG) chez les patients traités par SARCLISA (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Interférence avec les tests d'électrophorèse de protéine sérique et d'immunofixation

SARCLISA peut être détectée de manière fortuite par les tests d'électrophorèse de protéines sériques (EPS) et d'immunofixation (IFE) utilisés pour surveiller la protéine M, et pourrait interférer avec une classification exacte de la réponse basée selon les critères de l' « International Myeloma Working Group » (IMWG) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

SARCLISA doit être administré par un professionnel de santé, dans un environnement où des dispositifs de réanimation sont disponibles.

Prémédication

Une prémédication doit être mise en place avant la perfusion de SARCLISA avec les médicaments suivants afin de réduire les risques et la gravité des réactions à la perfusion (RP) :

· Dexaméthasone 40 mg par voie orale  ou  IV  (ou  20 mg  par  voie  orale  ou  IV  pour  les patients ≥ 75 ans).

· Paracétamol 650 mg à 1 000 mg par voie orale (ou équivalent).

· Antagonistes des récepteurs H2 (ranitidine 50 mg par voie IV ou équivalent [par ex. cimétidine]) ou inhibiteurs oraux de la pompe à protons (par ex. oméprazole, ésoméprazole]).

· Diphénhydramine 25 mg à 50 mg par voie IV ou orale (ou équivalent [par ex. cétirizine, prométhazine, dexchlorphéniramine]). La voie intraveineuse est privilégiée au moins en ce qui concerne les 4 premières perfusions.

La dose de dexaméthasone évoquée ci-dessus (par voie orale ou IV) correspond à la dose totale pouvant être administrée une seule fois avant la perfusion dans le cadre de la prémédication et du schéma thérapeutique principal, avant l'administration de l'isatuximab et du pomalidomide.

Les médicaments de prémédication recommandés doivent être administrés 15 à 60 minutes avant de démarrer la perfusion de SARCLISA. Les besoins en matière de prémédication pourront être reconsidérés pour les patients qui ne présentent pas de RP lors des 4 premières administrations de SARCLISA.


Posologie

La dose recommandée de SARCLISA est de 10 mg/kg de poids corporel, administrée par perfusion intraveineuse (IV) en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone, conformément au calendrier présenté dans le tableau 1:

Tableau 1 - Schéma posologique de SARCLISA en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone

Cycles Schéma posologique
Cycle 1 Jours 1, 8, 15 et 22 (hebdomadaire)
Cycle 2 et suivants Jours 1 et 15 (toutes les 2 semaines)

Chaque cycle de traitement correspond à une période de 28 jours. Le traitement est renouvelé jusqu'à la survenue d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable.

Pour d'autres médicaments qui sont administrés avec SARCLISA, veuillez consulter le résumé des caractéristiques des produits correspondants en vigueur.

Le programme d'administration doit être respecté scrupuleusement. En cas d'oubli d'une dose prévue de SARCLISA, administrer la dose dès que possible et ajuster le schéma thérapeutique en conséquence, afin de maintenir l'intervalle de traitement.

Mode d'administration

SARCLISA est destiné à un usage intraveineux. Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Débits de perfusion

Après la dilution, la perfusion de SARCLISA doit être administrée par voie intraveineuse aux débits présentés dans le tableau 2. L'augmentation progressive du débit de perfusion ne peut être envisagée qu'en absence de réactions à la perfusion (RP) (voir rubrique Effets indésirables).

Tableau 2 - Débits de perfusion lors de l'administration de SARCLISA :

Volume dilution de Débit initial Absence de RP Augmentation débit du Débit maximum
Première perfusion 250 ml 25 ml/heure Pendant 60 minutes 25 ml/heure toutes les 30 minutes 150 ml/heure
Deuxième 250 ml 50 ml/heure Pendant 50 ml/heure 200 ml/heure
perfusion 30 minutes pendant
30 minutes, puis
augmentation de
100 ml/heure
toutes les
30 minutes
Perfusions suivantes 250 ml 200 ml/heure 200 ml/heure

Ajustement de la posologie

Aucune diminution de dose de SARCLISA n'est recommandée.

Des ajustements d'administration doivent être effectués si les patients présentent les effets indésirables suivants :

Réactions à la perfusion (RP)

· Chez les patients qui présentent des RP, une interruption temporaire de la perfusion doit être envisagée et un traitement symptomatique supplémentaire peut être administré. Après amélioration, la perfusion de SARCLISA pourra être reprise à la moitié du débit initial sous surveillance étroite et avec des soins de support si nécessaire. Si les symptômes ne réapparaissent pas après 30 minutes, le débit de perfusion pourra être augmenté jusqu'au débit initial, puis augmenté progressivement comme indiqué dans le  Tableau 2  (voir  rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).


· Si les symptômes ne disparaissent pas rapidement ou ne s'améliorent pas après l'interruption de la perfusion de SARCLISA, réapparaissent après une amélioration initiale sous un traitement adapté, ou nécessitent une hospitalisation ou menacent le pronostic vital, le traitement par SARCLISA doit être définitivement arrêté et un traitement de support supplémentaire doit être administré si nécessaire.

Neutropénie

En cas de présence d'une neutropénie de grade 4, l'administration de SARCLISA doit être reportée jusqu'à ce que la numération des neutrophiles revienne à un taux d'au moins 1,0 x 109/l. L'utilisation de facteurs de facteurs de croissance (par ex. G-CSF) doit être envisagée, conformément aux recommandations locales (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

En ce qui concerne les autres médicaments qui sont administrés avec SARCLISA, se reporter aux versions actuelles des Résumés des Caractéristiques du Produit respectifs.

Populations particulières :

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de SARCLISA chez les enfants de moins de 18 ans n'ont pas été établies.

Personnes âgées

D'après une analyse de pharmacocinétique de population, aucun ajustement posologique n'est recommandé pour les personnes âgées.

Patients avec une insuffisance rénale

D'après l'analyse pharmacocinétique de population et de la tolérance clinique, aucune adaptation posologique n'est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à sévère (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Patients avec une insuffisance hépatique

D'après l'analyse pharmacocinétique de population, aucune adaptation posologique n'est recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère. Les données disponibles sont limitées chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée, et aucune donnée n'est disponible chez ceux atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Durée de conservation :

Flacon non ouvert 36 mois

Après dilution

La stabilité microbiologique, chimique et physique de la solution de perfusion de SARCLISA a été démontrée pendant 48 heures entre 2 °C et 8 °C, puis pendant 8 heures (y compris le temps de perfusion) à température ambiante. La poche de perfusion ne nécessite aucune protection contre la lumière.

Précautions particulières de conservation :

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).


Ne pas congeler. Ne pas secouer.

À conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la lumière.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Le volume adéquat de solution à diluer de SARCLISA doit être prélevé et dilué dans une poche de perfusion avec 250 ml de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) ou de solution de glucose à 5 % pour atteindre la concentration de SARCLISA adéquate pour la perfusion.

Ne pas perfuser la solution de SARCLISA en même temps que d'autres agents dans la même tubulure intraveineuse.

Signes et symptômes

Il n'y a eu aucun cas de surdosage dans les études cliniques. Des doses de SARCLISA par voie intraveineuse jusqu'à 20 mg/kg ont été administrées dans des études cliniques.

Prise en charge

Il n'existe aucun antidote connu spécifique au surdosage de SARCLISA. En cas de surdosage de SARCLISA, surveiller les patients pour détecter tout signe ou symptôme d'effets indésirables et prendre toutes les mesures adaptées immédiatement.


Classe pharmacothérapeutique : Anticorps monoclonal dirigé contre le CD38, code ATC : non encoreattribué.

Mécanisme d'action

L'isatuximab est un anticorps monoclonal IgG1 qui se lie à un épitope extracellulaire spécifique du récepteur CD38 et déclenche plusieurs mécanismes conduisant à la mort des cellules tumorales exprimant le CD38.

CD38 est une glycoprotéine transmembranaire avec une activité ectoenzymatique, qui s'exprime dans les hématopathies malignes et de manière forte et uniforme dans les cellules du myélome multiple.

L'isatuximab agit par des mécanismes dépendant du Fc de l'IgG, notamment la cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps (antibody dependent cell mediated cytotoxicity, ADCC), la phagocytose cellulaire dépendante des anticorps (antibody dependent cellular phagocytosis,  ADCP) et la cytotoxicité dépendante des compléments (CDC). L'isatuximab peut aussi déclencher la mort des cellules tumorales par l'induction de l'apoptose via un mécanisme indépendant du Fc.

Au sein des cellules mononucléés du sang périphérique (PBMC) humaines, les cellules NK (natural killer) expriment le plus fort taux de CD38. In vitro, l'isatuximab peut activer les cellules NK en l'absence de cellules tumorales cibles exprimant le CD38 grâce à un mécanisme qui dépend de la fraction Fc de l'isatuximab. De plus, l'isatuximab inhibe les Tregs qui expriment des taux plus élevés de CD38 chez les patients atteints de MM que chez les personnes en bonne santé.

L'isatuximab bloque l'activité enzymatique du CD38 qui catalyse la synthèse et l'hydrolyse de l'ADP- ribose cyclique, un agent mobilisant le calcium, et cela pourrait contribuer aux fonctions immunorégulatrices. L'isatuximab inhibe la production d'ADPRc à partir de NAD extracellulaire dans les cellules du myélome multiple.

L'association in vitro d'isatuximab et de pomalidomide améliore, par rapport à l'isatuximab seul, la lyse des cellules myélomateuses exprimant le CD38 par le biais de cellules effectrices (ADCC) et par la destruction directe des cellules tumorales. Les expériences in vivo utilisant un modèle de xénogreffe de myélome multiple humain ont démontré que l'association d'isatuximab et de pomalidomide entraînait une amélioration de l'activité antitumorale par rapport à l'activité de l'isatuximab ou du pomalidomide seul.

Effets pharmacodynamiques

La pharmacodynamie de l'isatuximab a été étudiée en monothérapie.

Une diminution de la numération absolue des cellules NK totales (y compris les cellules NK inflammatoires CD16+ low CD56+ bright et les cellules NK cytotoxiques CD16+ bright CD56+ dim), des lymphocytes B CD19+, des lymphocytes T CD4+ et des TREG (CD3+, CD4+, CD25+, CD127-) a été observée dans le sang périphérique. La diminution des TREG était plus élevée chez les patients répondeurs que chez les non-répondeurs.

Le séquençage de l'ADN des récepteurs des lymphocytes T (T-cell receptor TCR) a été utilisé pour quantifier l'expansion des clonales des lymphocytes T, chacun d'entre eux ayant un récepteur TCR pour chaque clone T spécifique de l'antigène. Chez les patients atteints de myélome multiple, SARCLISA en monothérapie a induit une expansion clonale du  répertoire  des  TCR  des lymphocytes T.

Deux patients atteints de myélome multiple qui avaient présenté une réponse clinique sous traitement par SARCLISA des lymphocytes T actifs contre le CD38 et des antigènes associés à la tumeur. Dans la même étude en monothérapie, deux patients n'ayant pas répondu au SARCLISA n'ont pas développé une telle réponse des lymphocytes T.

Dans le traitement du myélome multiple, isatuximab en association avec le pomalidomide et la dexaméthasone, il a été observé une diminution du taux de cellules NK (y compris NK inflammatoire CD16+ low CD56+ bright et NK cytotoxique CD16+ bright CD56+ dim) et lymphocytes B CD19+ dans le sang périphérique. Une augmentation des lymphocytes CD4+ et TREG (CD3+, CD4+, CD25+, CD127-) a été observé dans la population de patients traités et chez les non répondeurs.


Les effets pharmacodynamiques de SARCLISA chez les patients atteints de myélome multiple viennent en appui de son mécanisme d'action immunomodulateur. En plus de ses fonctions effectrices, la réponse des lymphocytes T induite par SARCLISA indique une réponse immunitaire adaptative.

Efficacité et sécurité cliniques ICARIA-MM (EFC14335)

L'efficacité et la sécurité d'emploi de SARCLISA en association avec le pomalidomide et la

dexaméthasone à faible dose ont été évaluées dans l'étude ICARIA-MM (EFC14335), une étude de phase III multicentrique, internationale, randomisée, en ouvert, comparative en groupes parallèles, menée chez des patients atteints de myélome multiple récidivant et réfractaire. Les patients avaient reçu au moins deux traitements antérieurs, notamment à base de lénalidomide et d'un inhibiteur du protéasome.

Un total de 307 patients ont été randomisés selon un rapport de 1:1 pour recevoir soit de SARCLISA en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone à faible dose (Isa-Pd, 154 patients), soit du pomalidomide et de la dexaméthasone à faible dose (Pd, 153 patients). Le traitement a été administré dans les deux groupes par cycles de 28 jours jusqu'à une progression de la maladie ou une toxicité inacceptable. SARCLISA 10 mg/kg a été administré par perfusion IV chaque semaine au cours du premier cycle puis toutes les deux semaines par la suite. Le pomalidomide 4 mg a été pris par voie orale une fois par jour du jour 1 au jour 21 de chaque cycle de 28 jours. La dexaméthasone à faible dose (par voir orale/IV) 40 mg (20 mg pour les patients âgés de ≥ 75 ans) a été administrée les jours 1, 8, 15 et 22 de chaque cycle de 28 jours.

Dans l'ensemble, les caractéristiques démographiques et celles de la maladie étaient similaires entre les deux bras de traitement. L'âge médian des patients était de 67 ans (intervalle de 36 à 86 ans) ; 19,9 % des patients étaient âgés ≥ 75 ans ; 10,4 % des patients ont intégré l'étude avec des antécédents de BPCO ou d'asthme ; 38,6 % des patients avec une insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 60 ml/min/1,73 m²) ont été inclus dans le groupe Isa-Pd contre 33,3 % dans le groupe Pd. Selon le système de classification international (International Staging System, ISS), le stade de la maladie au moment du diagnostic initial était respectivement de I, II et III chez 25,1 %, 31,6 % et    28,0 % des patients. Dans l'ensemble, 19,5 % des patients présentaient des anomalies cytogénétiques à haut risque à l'entrée dans l'étude ; del (17p), t(4;14) et t(14;16) étaient présents chez 12,1 %, 8,5 %, et 1.6% des patients respectivement.

Le nombre médian de traitements antérieurs était de 3 (intervalle de 2 à 11). Tous les patients avaient reçu au préalable un inhibiteur du protéasome et du lénalidomide, et 56,4 % des patients avaient fait l'objet d'une greffe de cellules souches. La majorité des patients (92,5 %) étaient réfractaires au lénalomide, 75,9 % à un inhibiteur du protéasome, 72,6 % à un immunomodulateur et à un inhibiteur du protéasome, et 91,2 % des patients étaient réfractaires au lénalidomide en traitement de dernière ligne.

La durée médiane de traitement était de 41 semaines pour le groupe Isa-Pd et de 24 semaines pour  le groupe Pd.

La survie sans progression (SSP) était le critère d'évaluation principal de l'efficacité de l'étude ICARIA-MM. La SSP était significativement plus longue dans le groupe Isa-Pd par rapport au groupe Pd. La SSP médiane était de 11,53 mois (IC à 95 % : 8,936-13,897) dans le groupe IPd contre      6,47 mois (IC à 95 % : 4,468-8,279) dans le groupe Pd (Hazard Ratio [HR] = 0,596 ; IC à 95 % : 0,436-0,814, p = 0,0010), représentant une diminution de 40,4 % du risque de progression de la maladie ou de décès chez les patients traités par Isa-Pd. Les résultats en matière de SSP ont été évalués par un comité de réponse indépendant en fonction des données d'un laboratoire central pour la protéine M et de l'examen central des clichés radiologiques en se basant sur des critères de l'International Myeloma Working Group (IMWG).

Les résultats en matière d'efficacité sont présentés dans le tableau 5 et les courbes de Kaplan-Meier pour la SSP et la SG sont représentées aux Figures 1 et 2 :

Tableau 5 - Efficacité de SARCLISA en association avec le pomalidomide et la dexaméthasone à faible dose par rapport à l'association pomalidomide et dexaméthasone à faible dose dans le traitement du myélome multiple (analyse de la population en intention de traiter)


Critère d'évaluation SARCLISA + pomalidomide + dexaméthasone à faible dose N = 154 Pomalidomide + dexaméthasone à faible dose N = 153
Taux de réponse globalea Répondeurs (RCs+RC+TBRP+RP) n (%) [IC à 95 %]b 93 (60,4) [0,5220-0,6817] 54 (35,3) [0,2775-0,4342]
valeur p (test stratifié de Cochran- Mantel-Haenszel)c < 0,0001
Réponse complète stricte (RCs) + Réponse complète (RC) n (%) 7 (4,5) 3 (2,0)
Très bonne réponse partielle 42 (27,3) 10 (6,5)
(TBRP) n (%)
Réponse partielle (RP) n (%) 44 (28,6) 41 (26,8)
TBRP ou mieux n (%) [IC à 95 %]b valeur p (test stratifié de Cochran- Mantel-Haenszel)c 49 (31,8) 13 (8,5)
[0,2455-0,3980] [0,0460-0,1409]
< 0,0001
Durée de la réponsed *(RP ou mieux) Médiane en mois [IC à 95 %]e Hazard Ratioc [HR à 95 %] 13,27 [10,612-NA] 11,07 [8,542-NA]
0,828 [0,464-1,474]
Taux négatif de maladie résiduelle minimalef (%) 5,2 0

a Les RCs, RC, TBRP et RP ont été évaluées par le CRI selon les critères de réponse IMWG.

b Estimé en utilisant la méthode de Clopper-Pearson.

c Stratifié selon l'âge (< 75 ans contre > 75 ans) et le nombre de lignes de traitement préalables (2 ou 3 contre > 3) selon le système de réponse interactif (SRI). Niveau de significativité unilatéral de 0,025.

d basé sur les répondeurs dans la population ITT. Estimations de Kaplan-Meier de la durée de la réponse.

e Les IC pour les estimations de Kaplan-Meier sont calculés avec une transformation bilogarithmique de la fonction de survie et les méthodes de Brookmeyer et Crowle.

f selon un niveau de sensibilité de 10-5 par SNG

* Date de clôture des données : 11 octobre 2018. Durée médiane de suivi = 11,6 mois. HR < 1 privilégie le bras Isa-Pd. NA : non atteint

Chez les patients présentant de hauts risques cytogénétiques (évaluation du laboratoire central), la SSP médiane était de 7,49 (IC à 95 % : 2,628 à NC) dans le groupe Isa-Pd et de 3,745 (IC à 95 % : 2,793 à 7,885) dans le groupe Pd (HR = 0,655 ; IC à 95 % : 0,334 à 1,283). Des améliorations de la SSP ont aussi été observées dans le groupe Isa-Pd chez les patients  > 75 ans (HR = 0,479 ;  IC  à  95 % : 0,242 à 0,946), avec un stade ISS III à l'entrée dans l'étude (HR = 0,635 ; IC à 95 % : 0,363 à 1,110), avec une clairance de la créatinine à la référence < 60 ml/min/1,73 m² (HR = 0,502 ; IC  à     95 % : 0,297 à 0,847), avec > 3 traitements antérieurs (HR = 0,590 ; IC à 95 % : 0,356 à 0,977), chez les patients réfractaires à un traitement antérieur par lénalidomide (HR = 0,593 ; IC à 95 % : 0,431 à 0,816) ou par inhibiteur du protéasome (HR = 0,578 ; IC à 95 % : 0,405 à 0,824) et chez ceux réfractaires au lénalidomide à leur dernier traitement avant d'intégrer l'étude (HR = 0,601 ; IC à 95 % : 0,436 à 0,828). Le délai médian jusqu'à la première réponse chez les répondeurs était de 35 jours dans le groupe Isa-Pd contre 58 jours dans le groupe Pd. La survie globale médiane n'a été atteinte dans aucun des groupes de traitement. Après un suivi d'une durée médiane de 11,6 mois, 43 (27,9 %) patients sont décédés dans le groupe Isa-Pd et 56 (36,6 %) sont décédés dans le groupe Pd. Le hazard ratio pour la SG était de 0,687 (IC à 95 % : 0,461-1,023, valeur p = 0,0631).

Figure 1 : Courbes de Kaplan-Meier de la SSP - Population ITT - Étude ICARIA-MM (évaluation par le CRI)


Figure 2 - Courbes de Kaplan-Meier de la SG - Population ITT- Étude ICARIA-MM

Date de clôture des données : 11 octobre 2018

Parmi les patients présentant une clairance de la créatinine < 50 ml/min/1,73m2 à l'inclusion, une réponse rénale complète (≥ 60 ml/min/1,73m2 lors de ≥ 1 évaluation post-référence) a été observée chez 71,9 % des patients dans le groupe Isa-Pd et 38,1 % dans le groupe de la Pd. Une réponse rénale complète soutenue (> 60 jours) est survenue chez 31,3 % des patients dans le groupe Isa-Pd et 19,0 % dans le groupe Pd (voir rubrique Posologie et mode d'administration).


Dans l'ensemble, la qualité de vie évaluée par le score Global Health Status (QLQ-C30) est restée stable pendant le traitement et a été similaire dans les deux groupes de traitement.

TCD14079

Dans une étude multicentrique, en 2 parties, en ouvert, non comparative de phase Ib (TCD14079 parties A et B), 10 mg/kg de SARCLISA a été administré en association avec du pomalidomide et de la dexaméthasone à faible dose (Isa-Pd) à des patients atteints d'un myélome multiple en rechute/réfractaire (schéma thérapeutique identique et population de patients similaire et avec les mêmes caractéristiques que dans ICARIA-MM). La durée médiane du traitement était de 41,0 semaines. Sur les 31 patients évaluables pour l'efficacité dans la partie A, le TRG (Taux de Réponse Globale) était de 64,5 % et la SSP médiane était de 17,58 mois (IC à 95 % : 6,538 à pas atteint) avec une durée médiane de suivi de 8,6 mois. Les résultats d'efficacité étaient cohérents avec les résultats d'ICARIA-MM. La partie B de l'étude a étudié un volume de perfusion fixe (voir rubrique Effets indésirables).

La pharmacocinétique de l'isatuximab a été évaluée chez 476 patients atteints de myélome multiple et traités par perfusion intraveineuse d'isatuximab en monothérapie ou en association avec du pomalidomide/dexaméthasone à des doses allant de 1 à 20 mg/kg, administrés soit une fois par semaine ; toutes les  2 semaines,  ou  toutes  les  2 semaines  pendant  8 semaines  puis  toutes  les 4 semaines ; ou toutes les semaines pendant 4 semaines puis toutes les 2 semaines.

L'isatuximab affiche une pharmacocinétique non linéaire avec une disposition du médicament médiée par la cible due à sa fixation au récepteur du CD38.

L'exposition à l'isatuximab (Aire Sous la Courbe de concentration plasmatique-temps sur l'intervalle  de dose) augmente de façon plus proportionnelle à la dose pour des doses allant de 1 à 20 mg/kg toutes les 2 semaines, alors qu'aucun écart à la proportionnalité selon la dose n'est observé à des doses allant de 5 à 20 mg/kg selon un schéma d'injection toutes les semaines pendant 4 semaines, puis toutes les 2 semaines. Après l'administration d'isatuximab 10 mg/kg toutes les semaines pendant 4 semaines, puis  toutes  les  2 semaines, le délai médian pour  atteindre un état d'équilibre était de   8 semaines avec une accumulation multipliée par 3,1. La concentration plasmatique maximale moyenne prévue (CV %) et l'ASC à l'état d'équilibre étaient respectivement de 351 µg/ml (36,0 %) et de 72,600 µg.h/ml (51,7 %).

Distribution

Le volume de distribution total estimé de l'isatuximab est de 8,75 l.

Métabolisme

En tant que protéine de grande taille, l'isatuximab devrait être métabolisée par un processus de catabolisme protéolytique non saturable.

Élimination

L'isatuximab est éliminé par le biais de deux voies d'élimination parallèles, une voie non linéaire médiée par la cible prédominante à de faibles concentrations, et une voie linéaire non spécifique prédominante à des concentrations plus élevées. Dans l'intervalle des concentrations plasmatiques thérapeutiques, la voie linéaire est la principale voie d'élimination et diminue dans le temps de 50 % jusqu'à la valeur à l'état d'équilibre de 0,00955 l/heure (0,229 l/jour). Ceci est associé à une demi-vie terminale de 28 jours.

Interactions médicamenteuses

L'administration concomitante de l'isatuximab et du pomalidomide n'a pas eu d'influence sur leur pharmacocinétique.

Populations particulières

Âge, sexe et race

Les analyses pharmacocinétiques de population de 476 patients âgés de 36 à 85 ans ont montré une exposition comparable à l'isatuximab chez les patients < 75 ans et chez ceux > 75 ans (n = 70). Le sexe et la race n'ont pas eu d'effets cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique de l'isatuximab.

Poids

L'exposition à l'isatuximab (ASC) à l'état d'équilibre a diminué avec le poids croissant des patients.

Insuffisance hépatique


Aucune étude officielle n'a été menée sur l'isatuximab chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Sur les 476 patients pris en compte pour les analyses pharmacocinétiques de population, 65 d'entre eux ont présenté une insuffisance hépatique légère [bilirubine totale 1 à 1,5 fois la limite supérieure de la normale (LSN) ou aspartate aminotransférase (ASAT) > LSN] et 1 patient a présenté une insuffisance hépatique modérée (bilirubine totale > 1,5 à 3 fois la LSN et ASAT à n'importe quel taux). Une insuffisance hépatique légère n'a pas eu d'effets cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique de l'isatuximab. Les effets d'une insuffisance hépatique modérée (bilirubine totale

> 1,5 à 3 fois la LSN et ASAT à n'importe quel taux) ou grave (bilirubine totale > 3 fois la LSN et ASAT à n'importe quel taux) sur la pharmacocinétique de l'isatuximab sont inconnus.

Insuffisance rénale

Aucune étude officielle n'a été menée sur l'isatuximab chez les patients présentant une insuffisance rénale. Les analyses pharmacocinétiques de population  menées  sur  476 patients  comprenaient  192 patients présentant une légère insuffisance rénale (60 ml/min/1,73 m2 ≤ débit de filtration glomérulaire estimé [DFG-e] < 90 ml/min/1,73 m2), 163 patients présentant une insuffisance rénale modérée (30 ml/min/1,73 m2 ≤ DFG-e < 60 ml/min/1,73 m2) et 12 patients présentant une insuffisance rénale sévère (DFG-e < 30 ml/min/1,73 m2). Les analyses n'ont suggéré aucun effet cliniquement significatif d'une insuffisance rénale légère à sévère sur la pharmacocinétique de l'isatuximab par rapport à une fonction rénale normale.

Population pédiatrique

SARCLISA n'a pas été évalué chez les patients de moins de 18 ans.

Aucune étude n'a été menée sur les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Sur la base des effets indésirables signalés, SARCLISA ne devrait pas influencer la capacité à conduire et à utiliser des machines (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables). Des cas de fatigue et d'étourdissement, cependant, ont été signalés chez des patients prenant SARCLISA et cela doit être pris en compte lors de la conduite ou utilisation de machines.

Pour les autres médicaments administrés avec SARCLISA, veuillez consulter le résumé actuel des caractéristiques du produit correspondant.

Cancérogénèse et génotoxicité

Aucune étude n'a été menée sur la cancérogénèse et la génotoxicité de SARCLISA. Toxicité pour la reproduction et le développement

Aucune étude n'a été menée sur la toxicité sur la reproduction et sur le développement ni sur la toxicité embryo-foetale de SARCLISA.

Préparation pour l'administration intraveineuse

La préparation de la solution de perfusion doit être effectuée dans des conditions aseptiques.

· La dose (mg) de solution à diluer nécessaire de SARCLISA doit être calculée selon le poids du patient (mesuré avant chaque cycle pour permettre l'ajustement en conséquence de la dose à administrer, voir rubrique Posologie et mode d'administration). Plusieurs flacons de solution à diluer de SARCLISA pourront être nécessaires pour obtenir la dose requise pour le patient.

· Les flacons de solution à diluer de SARCLISA doivent être inspectés visuellement avant dilution pour s'assurer que la solution ne contient pas de particules et qu'elle ne présente pas de coloration anormale.

· Le volume adéquat de solution à diluer de SARCLISA doit être prélevé et dilué dans une poche de perfusion avec 250 ml de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) ou de solution de glucose à 5 % pour atteindre la concentration de SARCLISA adéquate pour la perfusion.

· La poche de perfusion doit être fabriquée à base de polyoléfines (PO), de polyéthylène (PE), de polypropylène (PP) ou de chlorure de polyvinyle (PVC) avec du phtalate de bis(2-éthylhexyle) (DEHP) ou de l'éthyl-vinyle-acétate (EVA).

· Homogénéiser doucement la solution diluée en retournant la poche. Ne pas secouer. Administration

· La solution pour perfusion doit être administrée par perfusion intraveineuse au moyen d'un kit de perfusion avec tubule IV (en PE ou PVC avec ou sans DEHP, polybutadiène [PBD] ou polyuréthane [PU]) avec un filtre en ligne (en polyéthersulfone [PES], polysulfone ou nylon).

· La solution de perfusion doit être administrée pendant une durée qui dépendra du débit de perfusion (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

· Une fois préparée, la solution pour perfusion de SARCLISA doit être utilisée dans les 48 heures lorsqu'elle est conservée entre 2 °C et 8 °C, puis pendant 8 heures (y compris le temps de perfusion) à température ambiante.

· La poche de perfusion ainsi préparée ne nécessite aucune protection contre la lumière dans un environnement lumineux artificiel standard.

· Ne pas perfuser la solution de SARCLISA en même temps que d'autres agents dans la même tubulure intraveineuse.

Élimination

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur


Réservé à l'usage hospitalier.

Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie ou en maladies du sang.

Solution à diluer pour perfusion.

La solution à diluer pour perfusion est une solution incolore à légèrement jaune, pratiquement exempte de particules visibles.

SARCLISA 100 mg/5 ml, flacon de solution à diluer pour perfusion

· Solution à diluer de 5 ml contenant 100 mg d'isatuximab (volume de remplissage : 5,4 ml) dans un flacon en verre transparent incolore de type I de 6 ml fermé par un bouchon de bromobutyle revêtu d'ETFE (copolymère à base d'éthylène et de tétrafluoroéthylène). Les flacons sont sertis avec une capsule en aluminium et une bride amovible grise. Le volume de remplissage du flacon permet d'extraire 5 ml de produit.

· Emballage contenant un flacon à usage unique.